Stephen Hawking et le boycott académique
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A l’occasion du décès du physicien Stephen Hawking, il convient de rappeler son refus de cautionner le régime d'apartheid qui sévit en Israël/Palestine. Comme le rappellent Hilary Rose et Stephen Rose dans un article publié sur le site chroniquepalestine.com, "Stephen Hawking avait frappé Israël là où cela fait mal: la science!"
La décision de ce scientifique célèbre de boycotter la conférence du président israélien et un rapport du Guardian ont eu d'importantes répercussions. La lettre de Hawking était très claire sur le fait que son refus était motivé par la requête des universitaires palestiniens. Il avait également précisé que s’il s’était rendu à la conférence, il aurait profité de l’occasion pour critiquer la politique israélienne à l’égard des Palestiniens. Par la suite des pressions du lobby pro-israélien ont tenté de brouiller la question, mais le fait que Hawking ait reconnu la justice de la cause palestinienne a constitué un tournant pour la campagne BDS.
Israël aime se présenter comme une démocratie libérale moderne, férue de haute technologie. Ce pays participe à toute une série de conférences et de projets scientifiques conjoints (y compris en Suisse). Mais la science n'est pas neutre. Comme le rappelle Ricardo Vaz dans son article, l'occupation a clairement un impact sur l'éducation et la recherche scientifique: "Des barrage militaires étouffant les déplacements, aux raids la nuit dans les dortoirs des étudiants, en passant par les fermetures arbitraires des universités, il est clair que l’occupation est le principal obstacle au développement de la science dans les institutions palestiniennes." Sans parler du fait que les institutions académiques israéliennes ont joué un rôle clé dans la mise en place et la justification de la politique d'occupation et d'apartheid tout en maintenant un lien étroit avec les institutions militaires israéliennes.
A lire également l'article d'Ali Abunimah sur le site de chroniquepalestine.com ainsi que les directives du PACBI pour le boycott académique