La violence de l’apartheid israélien dans le territoire Palestinien occupé en 2022

14.11.2022

Categories: Apartheid et colonialisme

Le 21 mars 2022, l’armée israélienne (IDF) a lancé l’opération « Briser la Vague », entrainant un niveau de violence jamais vu depuis 2015. Aidé par les colons, l’IDF a mis en état de siège les villes de Naplouse et de Jenine. Les attaques des colons en Cisjordanie ne sont pas nouvelles, mais en 2022 elles sont devenues systématiques, bénéficiant d’une impunité totale. Enhardies par le soutien gouvernemental et les forces d’occupation israéliennes, des bandes de colons attaquent les Palestinien.ne.s dans leurs maisons, dans leurs écoles, dans leurs voitures, aux checkpoints et dans leurs champs en détruisant cultures, panneaux solaires et réservoirs d’eau. Al Haq, une organisation de défense des droits humains en Palestine, a documenté un accroissement important d’attaques généralisées.

 

Quels sont les buts de cette violence accrue ?

Un des buts de ces attaques est d’étouffer la résistance au sein des camps de réfugié.e.s à Naplouse et à Jenine. Le gouvernement israélien et les médias parlent beaucoup du groupe « Tanière du Lion » qui serait selon eux un groupe terroriste instiguant la violence, ce qui justifierait la punition collective de la population palestinienne. C’est oublier la violence de la politique d’apartheid qui conditionne la vie des Palestinien.ne.s : la violence quotidienne du bourdonnement des drones qui surveillent continuellement la vie les Gazaouis, la surveillance vidéo généralisées et la reconnaissance faciale. A la censure exercée par META s’ajoutent des raids, des assassinats, les incursions de l’IDF et des colons dans le nord de la Cisjordanie.

Al Haq, estime que depuis le début de 2022, 165 Palestinien.ne.s ont été tué.e.s dans des attaques de l’IDF et des colons. Un niveau de violence jamais vu depuis 2015. L’organisation Defense for Children in Palestine évalue que 47 enfants ont été tués. Adameer, l’ONG qui défend les droits des prisonniers, calcule qu’il y a actuellement 800 Palestinien.ne.s en détention administrative, 190 enfants prisonniers, 30 prisonnières et 4'700 prisonniers politiques. A noter que ces 3 ONG de défense des droits humains, des enfants et des prisonniers figurent sur la liste des organisations « terroristes » du gouvernement israélien.

En période électorale, la violence d’État envers les Palestinien.ne.s connaît toujours une recrudescence. La quasi-totalité des partis parlent de la « menace terroriste » et multiplient les propos haineux. Mais maintenant, avec l’arrivée au pouvoir des partis d’extrême droite, il n’y aura plus de limite. Fait désormais partie du gouvernement de Netanyahou, Ben Gvir, disciple de Meir Kahane, rabbin qui voulait priver tous les Arabes citoyens d’Israël de leur citoyenneté. L’objectif son parti Religious Zionism est clair : l’expulsion des Palestinien.ne.s du tPo et d’Israël pour réaliser la projet sioniste d’un Etat juif allant de la Méditerranée jusqu’au fleuve Jourdain. Il est donc à craindre que la politique d’apartheid s’accentue et que les discours sur le transfert, voire l’élimination des populations arabes, se normalise.

Go back

© BDS Suisse